La commune de Marthon se situe à 25 km à l’est d’Angoulême, aux confins de l’Angoumois et du Périgord. Elle est arrosée au nord par le Bandiat, cours d’eau qui prend sa source en Dordogne et alimente la Tardoire, un affluent du fleuve Charente.
Marthon était au Moyen Âge le siège d’une importante châtellenie qui s’étendait sur 13 ou 14 paroisses. Le fief appartenait, au milieu du XIe siècle, aux seigneurs de Marthon issus du lignage des seigneurs de Montbron. Ils le possédèrent durant un siècle jusqu’au mariage de Robert de Marthon et d’Emma de La Rochefoucauld, au milieu XIIe siècle. Après cette alliance, Marthon devint la propriété des La Rochefoucauld jusqu’au XVIIIe siècle. En 1712, la baronnie fut vendue aux Chérade, comte de Montbron, qui la conservèrent jusqu’à la Révolution française.
Établie pour des raisons défensives sur un éperon rocheux qui domine la vallée du Bandiat, la forteresse médiévale se composait d’une salle flanquée d’un donjon, elle-même ceinturée de sa courtine, d’une basse-cour et d’une enceinte entourant le village qui se déployait au pied du château.
L’enceinte villageoise était précédée de douves au sud, et du Bandiat au nord. Quatre portes permettaient, au XVIe siècle, de pénétrer à l’intérieur du village.
Quatre faubourgs prenaient place aux abords de la forteresse : les Bégauds et l’Aumônerie au sud, les Amigons à l’ouest et Saint-Martin au nord.
De cet ensemble médiéval, il subsiste encore plusieurs vestiges. Les témoins les plus remarquables sont le donjon (propriété départementale), la chapelle-porte (propriété privée) et l’église Saint-Martin (propriété communale). Les traces des différentes enceintes, éparses, sont encore lisibles dans le parcellaire du bourg de Marthon.